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mardi 1 août 2017

L'EPEE DANS LE ROC - T. H. WHITE




Il y a dans mon cerveau un troupeau de neurones qui contiennent le livre qui m'a le plus marqué durant mon enfance.
Je me revois le lire sur un coin de banquette dans l'après-midi du Noël de mes 10 ans, tandis que la fête familiale était devenue trop ennuyeuse pour moi.
C'était un roman d'aventures publié dans la collection "Bibliothèque verte", quand celle-ci était (avec la Rose) l'un des moyens d'évasion prisés par les enfants d'alors... juste avant que Goldorak ne débarque !
Rien à voir avec les "Bibliothèque verte" actuels, qui ont bien rétréci au lavage tout en ayant leur police montée à 14.
Bon, en même temps, il semble évident qu'avec des notifications qui invitent toutes les 10 minutes à venir se taper une bonne partie de Clash of glands sur la tablette, il est très difficile aujourd'hui de trouver après les devoirs le temps et surtout l'envie de se plonger dans un bouquin digne de ce nom...
Y a-t-il une causalité avec le fait que dans la liste des 1001 romans qu'il faut avoir lus, donnée sur le site de Babélio, ne figurent ni l'Iliade, ni l'Odyssée ? Ben, il me semble que oui...

Mais je m'égare, je m'égare... Quoi que... pas tant que ça, car curieusement, on trouve dans cette liste le roman dont je vais vous parler maintenant...
Ce fameux bouquin, c'est donc "L'épée dans le roc", de "T. H." White.
Googlement parlant, il s'agissait de Terence Hanbury White, qui publia son livre en 1938, à une époque où personne n'employait le mot "fantasy" pour les histoires comportant à la fois des magiciens et des archers...
C'est un classique de la littérature anglo-saxonne, et il a été porté à l'écran avec le dessin animé de Disney, "Merlin l'enchanteur".
Car l'épée-titre est la célèbre Excalibur, que le jeune Arthur fut le seul capable d'extraire du rocher dans lequel elle était plantée, ce qui le fit proclamer roi d'Angleterre illico!

Avant d'en arriver là, nous le suivons dans cette histoire sous le surnom peu attrayant de La Verrue. Il est l'écuyer de Keu, un crétin pas méchant taillé pour réussir à arracher l'épée de son bloc (et qui donc foirera).
Mais Arthur se retrouve avec un mentor hors classe, Merlin, qui va notamment le métamorphoser en divers animaux pour lui apprendre la vie et le monde.
Un épisode m'avait particulièrement marqué. De mémoire, Arthur rencontre une taupe (ou un blaireau ??) philosophe et érudite, qui a sa propre théorie sur la Création :
Dieu demanda à chaque créature ce qu'il désirait comme super-pouvoirs, ou du moins comme caractéristiques physiques... L'un voulu des ailes pour voler, l'autre des nageoires pour nager, l'autre encore des crocs et/ou des griffes pour croquer et/ou griffer...
Vint le tour de l'homme qui Lui répondit en substance : "C'est bon, j'ai besoin de rien, je vais me débrouiller comme ça..."
Et devant tant d'humilité (nous avons bien changé depuis...), le Créateur proclama : "Toi je te donne l'intelligence, et tu régneras sur les animaux et sur le monde !"
Pas mal pour un bouquin pour enfants, non ?!

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